aluminium

1,400 transformateurs d’aluminium sont frappés de plein fouet par l’imposition d’une surtaxe de 10%

Des transformateurs d’aluminium gravement touchés par les tarifs imposés par l’administration Trump s’en prennent à Ottawa et Québec, estimant qu’ils auraient dû mieux prévoir les impacts sur l’économie.

L’heure est grave pour plusieurs des quelque 1400 transformateurs d’aluminium du Québec. Ces sociétés, pour la plupart des petites et moyennes entreprises (PME), sont frappées de plein fouet par l’imposition d’une surtaxe de 10 % sur les importations canadiennes d’aluminium aux États-Unis.

Leurs clients américains leur ont clairement signifié, depuis une semaine, qu’ils n’ont pas l’intention d’absorber ces coûts additionnels. À eux donc de s’adapter, au risque de voir leurs clients déguerpir. Le secteur compte à l’heure actuelle près de 17 000 emplois.

« On n’était pas prêt à ça », déplore le PDG de PCP Aluminium, Michel Lavoie. 100 % de ses clients sont américains, et ils refusent de payer davantage pour ses plaques d’aluminium coulées et blocs de moulage.

« Personne (au gouvernement) ne peut nous offrir de réponse en ce moment. On vit ça comme une grande surprise, mais ce n’en est pas une, on savait que ça pouvait arriver. On subit ça sans plans de leur part, alors que c’était pas mal prévisible. »

Déjà, il a dû couper un quart de travail, une mesure qui affecte 30 personnes.

« Tout le monde a été pris par surprise », ajoute pour sa part Stéphane Amyot de Sural Canada, de Victoriaville. Je ne suis pas certain que nous étions adéquatement préparés pour faire face à la situation. C’est comme si personne n’avait osé y croire jusqu’à l’annonce officielle » de l’administration Trump.

Ministre de l’Économie, Dominique Anglade assure que Québec travaille d’arrache-pied à une solution. Elle souligne que, contrairement au conflit sur le bois d’œuvre, le dossier de l’aluminium et de l’acier représente du jamais vu.

« Contrairement au bois d’œuvre, avec l’aluminium et l’acier, on ignorait comment l’industrie allait réagir. On est très aligné avec l’industrie en ce moment et une réunion lundi va nous permettre de finaliser l’aide. » Celle-ci sera annoncée sous peu, a-t-elle assuré.

À Ottawa, le porte-parole du ministre de l’Innovation Navdeep Bains affirme pour sa part que des discussions « très intenses » sont en cours afin d’en arriver à un programme d’aide au milieu de l’aluminium et de l’acier.

« On est encore au stade des discussions en ce moment. Nous n’avons pas d’échéancier pour l’instant, mais nous voulons agir rapidement », a affirmé Karl Sasseville.

source JOURNAL DE MONTRÉAL Philippe Orfali 

Catégories

Nos services

Facebook

Twitter : @Suivez-nous

Twitter feed is not available at the moment.