Des humains à l’écoute des robots

À quoi pourrait ressembler l’usine du futur ou l’usine intelligente modèle à la lumière de l’édition 2018 du Hannover Messe ?

« C’est une usine où l’homme fait les choses que lui dictent les robots », affirme Stéphane Agnard, directeur de la R-D et de la performance usinage chez APN Global, l’une des trois entreprises québécoises qui exposaient au kiosque du Québec à Hanovre. L’employé fait des tâches multiples et devient un « mini-superviseur » de la production. « L’idée, c’est d’automatiser la prise de décision, et ce, pour les procédés, les processus et le management », explique-t-il.

Cette PME de Québec, qui fabrique des pièces de précision pour les secteurs de l’aérospatiale, de la défense et des hautes technologies est la seule entreprise à détenir la certification Vitrine 4.0 du gouvernement du Québec. APN commercialise aussi depuis peu le logiciel Meta 4.0 qu’elle a conçu et qui permet aux entreprises d’optimiser leur processus de production.

L’usine intelligente reposera aussi sur l’intelligence artificielle, avec des robots qui apprendront par eux-mêmes, sans que des humains aient besoin de les programmer.

Par exemple, l’Institut allemand Fraunhofer, la plus importante organisation de recherche appliquée en Europe qui fait des contrats de recherche pour le secteur privé, a développé des robots qui apprennent ce qu’ils doivent faire en fonction du type et de la taille des pièces à leur disposition dans une usine.

La collaboration entre les humains et les robots sera également plus importante dans l’usine du futur, notamment à cause des véhicules à guidage automatique (VGA ou AGV en anglais). Ce sont des robots qui se déplacent seuls dans l’usine afin d’apporter des pièces aux travailleurs. « Cela permet de réduire les coûts de production et d’augmenter la productivité des entreprises », affirme Uwe Eschment, directeur général de Torwegge, une PME allemande qui fabrique des technologies de transport et de manutention.

La réalité augmentée (une interface virtuelle, en 2D ou en 3D, qui vient enrichir la réalité en y superposant des renseignements complémentaires) sera aussi très utile aux entreprises manufacturières, affirment divers spécialistes interviewés au Hannover Messe. Cette technologie permet d’évaluer des options de système à moindre coût et plus rapidement. « C’est aussi plus facile d’obtenir de la rétroaction », confie Masud Fazal-Baqaie, chef de groupe au Fraunhofer-Design de systèmes mécatroniques.

Des start-up allemandes commencent aussi à travailler sur l’optimisation topologique automatisée et intégrée pour la fabrication additive (l’impression 3D). Ces logiciels permettent d’imaginer et de fabriquer très rapidement des pièces très complexes que des ingénieurs mettraient beaucoup de temps à concevoir avec des essais et des erreurs. À terme, cette technologie pourrait permettre aux entreprises d’accroître leur capacité d’innover tout en réduisant leurs coûts.

La technologie du digital twin (ou jumeau numérique) est aussi très prometteuse pour les entreprises manufacturières du Québec, estime Louis J. Duhamel, un spécialiste du secteur manufacturier et conseiller stratégique chez Deloitte, à Montréal.

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