Industrie 4.0: Comment faire?

Le Centre de transfert d’entreprise du Québec a partagé cet article, et nous le reproduisons, avec lien vers leur site, afin de pouvoir le conserver au bénéfice de nos contacts ici sur internet.  L’article complet est disponible ICI SUR CTEQ 

INDUSTRIE 4.0 : COMMENT FAIRE ?

Pour parler d’usine intelligente ou Industrie 4.0, nous avons recueilli des paroles d’experts qui ont à cœur de préserver la connaissance, le savoir-faire et la productivité des industries québécoises.

L’automatisation et l’intégration des nouvelles technologies dans les industries sont des choses nécessaires. Cependant, la mise en place d’une stratégie de numérisation reste encore inaccessible pour certains entrepreneurs. Elle peut représenter un défi insurmontable de par les coûts, le temps demandé ou même les ressources compétentes à identifier. Pourtant, la transformation peut s’effectuer progressivement et d’après un budget établi.

Dans un contexte de reprise d’entreprise, il s’avère que la technologie du système de production et les données collectées ont un véritable impact sur la valorisation de l’entreprise. En effet, elles permettent de comprendre la productivité de l’entreprise, son rendement et le coût de revient par produit. Pour l’acquéreur, l’investissement futur pour moderniser l’entreprise aura une influence importance sur la négociation du prix de vente.

Dirigeants, appropriez-vous l’Industrie 4.0 pour valoriser votre entreprise !

Qu’est-ce que cela englobe ?

Pour comprendre l’industrie 4.0, il faut prendre en considération ses composantes.
Elle permet de connecter les données et les objets pour développer une intelligence d’affaires essentielle à une production plus performante.

Elle englobe notamment :

L’industrie 4.0 repose sur le partage de l’information à tous les niveaux de la production pour impliquer les employés dans une démarche commune.

4 étapes pour rendre l’entreprise intelligente

1. ANALYSER LA SITUATION DE L’ENTREPRISE

Avant de lancer son processus de numérisation, il est important de constater la maturité numérique de l’entreprise.

> La cartographie des affaires de l’entreprise
Chaque stratégie numérique part d’un point de départ. Il s’agit de l’état actuel de l’entreprise. Comment la production fonctionne-t’elle ? Est-ce que des technologies sont déjà utilisées ? Est-ce que le processus est efficace ? Quelles sont les informations numérisées et non-numérisées?

Il faut, aussi, considérer les besoins des clients. Sont-ils satisfaits ? Est-il possible d’améliorer la qualité des produits ? Est-il possible de faciliter le processus de commande ?
Ce bilan va permettre d’analyser le fonctionnement de la production et son avancée technologique. Ainsi, la stratégie numérique découlera des résultats obtenus et fixera des objectifs en fonction de la situation initiale.

Pour une entreprise artisanale, dont l’automatisation n’est pas présente, cette étape va permettre d’appréhender le numérique plus sereinement.

En effet, certaines structures perçoivent l’industrie 4.0 comme un véritable parcours du combattant accompagné de coûts importants. Grâce à une analyse et une stratégie, il est possible de démarrer progressivement en fonction du temps, du budget et des ressources disponibles. La transition ne doit pas se faire obligatoirement dans sa globalité. Il est préférable de s’approprier la démarche, aussi bien au niveau de l’équipe de direction qu’au niveau des employés sur le plancher, pour mener au succès de la transition numérique.

2. CONCEVOIR LA STRATÉGIE NUMÉRIQUE

Lorsque la situation de l’entreprise est comprise, la stratégie numérique peut débuter pour monter le nouveau modèle d’affaires.

Elle va considérer : l’existant technologique, les ressources disponibles, les besoins du client, les délais, le budget dédié.

En fonction de l’objectif à atteindre, un plan d’actions va se dessiner accompagné d’un échéancier. Il intègre, ainsi, la transition numérique au fur et à mesure par le biais d’un projet pilote. Ce dernier peut considérer une étape de la production qui nécessite une amélioration. Cela permet de constater au mieux les retombées de la numérisation.

Les technologies sélectionnées vont s’intégrer dans la chaîne de production pour provenir de différentes sources. Les données vont apporter des informations sur l’état d’une machine, sa consommation, sa rapidité… Ce sont autant d’éléments utiles pour optimiser la productivité.

3. LANCER UN PROJET PILOTE

Pour amener une transition progressive et choisir les meilleures solutions technologiques, pourquoi ne pas commencer par un projet pilote ?

Lorsque les outils sont sélectionnés, il est possible de débuter par une étape de la production. Ainsi, la démarche sera plus que rassurante. Les technologies pourront être testées. Le retour sur investissement pourra être constaté plus rapidement. Les employés s’approprieront la numérisation étape par étape et pourront émettre des commentaires voir des recommandations.
Le besoin d’accompagnement et de formation pourra s’exprimer.

Le projet pilote a pour avantage de visualiser l’ampleur de la mise en place de la stratégie de numérisation. Aussi, il permet d’appréhender les étapes suivantes et apporter le soutien nécessaire aux employés pour réussir la démarche.

Un tableau de bord donnera un suivi des résultats. Les employés pourront constater l’amélioration de la production grâce à des informations sur les délais, le flux de production, des alertes lors d’erreurs sur la chaîne de la production… Les données rendent la production mesurable et contrôlent la qualité. C’est un outil porté sur la résolution de problèmes dans un délai court.

4. NUMÉRISER L’ENTREPRISE

Le projet pilote a porté ses fruits et les employés sont tous impliqués dans la démarche de numérisation ? Il est temps de passer à la vitesse supérieure !

Le rapport de la BDC sur l’industrie 4.0 : la nouvelle révolution industrielle, nous rappelle que les entreprises canadiennes éprouvent des difficultés liées au virage numérique :
• La main d’oeuvre qualifiée n’est pas facile à trouver
• Le budget nécessaire n’est pas toujours disponible
• Le retour sur investissement inquiète
• Les employés peuvent être réticents au changement
• Les technologies peuvent être complexes

Il est donc primordial d’amorcer sa transition numérique pas à pas, avec une stratégie de numérisation et un plan de formation pour les employés. Ensemble, la démarche ne sera que facilitée. L’étude mentionne, aussi, que les technologies numériques ont augmenté la productivité, réduit les coûts et amélioré la qualité des produits pour un investissement moyen de 250 000$.

Les données reflètent l’état de santé de l’entreprise sans tricher. Sans elles, il est difficile de comprendre le rendement de sa production et de penser au développement de sa croissance face à la concurrence. Numériser son entreprise, c’est penser à sa pérennité !

Impliquer les employés !

Lors de l’introduction des technologies numériques dans une entreprise, le facteur humain a toute son importance.

Pour réussir son processus, les employés doivent être intégrés et informés adéquatement. Il faut amener le changement tout en rassurant pour éviter les réticences.
Nos experts nous rappellent que sans l’implication de l’équipe, le virage numérique ne sera pas optimal voir un échec. De plus, les logiciels intégrés ne doivent pas être vus comme des outils d’espionnage dont le but est de contrôler la productivité du personnel. Nous parlons d’automatiser les tâches répétitives et d’assurer une meilleure qualité de la production. Personne ne doit se sentir jugée sur ses performances sinon les données peuvent être altérées par un comportement menacé.

La communication autour de l’industrie 4.0 se prévoit et la participation des employés sur le plancher est grandement conseillée. Ils doivent être impliqués dès le début pour comprendre la vision et les objectifs de la direction. Ainsi, il est possible de faire tester les nouvelles solutions technologiques via des projets pilotes et recueillir les commentaires. Le personnel supervise la mise en place des outils numériques et se retrouve au coeur de la démarche. Ils peuvent choisir la solution et la recommander pour faciliter la mise en place du virage numérique.

Il faut, aussi, rappeler que la robotisation a pour objectif d’assurer la santé sécurité au travail en enlevant les tâches nuisibles physiquement. Un robot va, par exemple, remplacer les tâches répétitives nécessaires au volume de production. Le rôle du personnel sera de superviser le bon déroulement des opérations et de récolter les données pour entretenir la machine. Le robot devient complémentaire au travail des employés pour assurer une meilleure productivité et de surcroît, des profits à l’entreprise.

Ne pas oublier la formation interne !

Certains employés vont montrer une véritable aisance avec les nouvelles technologies.
Ils représentent les employés clés dans la stratégie de numérisation. De par leur savoir et leur facilité à s’approprier de nouveaux outils, ils vont supporter la démarche auprès des autres employés en mettant à profit leurs connaissances.
À cela s’ajoute le dispositif de formation pour l’ensemble du personnel. Encore une fois, il va rassurer les employés sur la démarche en cours tout en les formant aux nouveaux outils.
Le transfert de connaissances va, aussi, s’effectuer plus facilement grâce à un processus de numérisation du savoir.

Impact sur la valorisation de l’entreprise

Pour le repreneur, les données vont l’aider pour développer son plan de croissance.
Si l’entreprise ne possède aucun processus de collecte, c’est une perte de profit qui peut s’en dessiner. De plus, c’est tout un savoir-faire qui risque de disparaître si les employés clés quittent l’entreprise.

« Le retour sur investissement est l’élément principal pour le repreneur. La numérisation permet d’assurer un monitoring de l’activité et de la performance de l’entreprise pour constater la rentabilité. Ces données sont essentielles pour effectuer des mesures correctives rapidement. En effet, l’industrie 4.0 amène un flux de données représenté par des tableaux de bord. Ces derniers vont guider la prise décisions de par leurs résultats. Entre une entreprise artisanale non-structurée et non-numérisée versus une entreprise structurée et numérisée, son choix sera vite fait ! ».

En investissant dans la numérisation de votre entreprise, vous apportez un soutien de taille à votre repreneur. Vous lui donnez des outils efficaces pour développer la croissance de l’entreprise tout en facilitant son intégration.

Nos contributeurs

Mario Monty et Rock Moisan de Cascades
Pascal Vachon de Merkur Inc.
Jacques Desjardins de VIVA Innovation
Yves Caya de Automation Machine Design
François Goupil de PBE Expert
Yves Cameron du Centre de transfert d’entreprise du Québec

source: Centre de transfert d’entreprise du Québec

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