L’érosion du contenu américain (et canadien) des échanges de produits manufacturés dans le cadre de l’ALÉNA

L’érosion du contenu américain (et canadien) des échanges de produits manufacturés dans le cadre de l’ALENA

Sur le blogue de l’Association des économistes québécois, le professeur et consultant Pierre-Paul Proulx analyse les résultats. Ce lien mène à un site qui n'est peut-être pas soumis au standard gouvernemental sur l'accessibilité. d’une étude récente publiée par le département du Commerce. Ce lien mène à un site qui n'est peut-être pas soumis au standard gouvernemental sur l'accessibilité. des États-Unis à partir de nouvelles données de l’Organisation de coopération et de développement économiques. Ce qui distingue cette étude, c’est qu’elle retrace les origines de la valeur ajoutée dans les importations, c’est-à-dire la valeur des produits échangés selon la contribution de chaque pays à différentes étapes du processus de production.

L’étude illustre l’érosion de la part du contenu américain dans les produits manufacturés que les États-Unis importent de leurs voisins mexicains et canadiens. Pour ce qui est des importations américaines à partir du Mexique, cette part est passée de 26 % en 1995 à 16 % en 2011, alors que celle du Canada est passée de 20,9 % à 14,7 %. Selon le professeur Proulx, cette tendance s’est vraisemblablement poursuivie depuis l’année 2011.

Un autre point saillant de l’étude est que si on analyse la valeur ajoutée comprise dans les importations américaines de produits manufacturés de toute provenance, la part du Canada a glissé de 13,2 % en 1995 à 8,8 % en 2011, alors que celle du Mexique progressait de 5,0 % à 6,8 %.

Si l’on considère les véhicules automobiles, par exemple, l’une des principales importations des États-Unis dans le cadre de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), on constate un déclin de sept points de pourcentage dans le contenu américain en valeur ajoutée des importations américaines qui proviennent du Canada et du Mexique.

La part de la valeur ajoutée des importations américaines de véhicules automobiles en provenance du Mexique est passée de 7,4 % en 1995 à 13,1 % en 2011, alors que celle du Canada a baissé de 20,3 % à 10,1 % et que celle des États-Unis a reculé de 18,7 % à 11,7 %.

L’étude révèle enfin que les pays qui ne font pas partie de l’ALENA ont changé les termes mêmes des échanges dans l’Accord. Par exemple, si l’on observe les données à partir du prisme de la valeur ajoutée, on constate que la Chine, qui était responsable de 2,8 % de la valeur ajoutée comprise dans les importations américaines de produits manufacturés en 1995, a vu sa part grimper à 15,5 % en 2011.

Ces résultats nous aident à comprendre pourquoi les États-Unis ont priorisé le contenu américain des produits échangés dans le cadre des négociations récentes visant la révision de l’ALENA.

Pour approfondir ces sujets, consultez les article :

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