Mythe à déboulonner : le secteur manufacturier n’est plus en déclin (14,2% PIB, Qc)

Industrie manufacturière au Québec – Innover pour survivre au 21e siècle

Plus qu’un synonyme de prospérité, l’innovation est essentielle pour l’entreprise qui veut survivre au 21e siècle. Dans l’industrie manufacturière, le processus est lent, mais irréversible. La Banque de développement du Canada (BDC) publiait récemment une étude sur l’industrie 4.0, soit la numérisation des procédés. En gros, bien que seulement 3 % des PME manufacturières canadiennes avaient entièrement numérisé leur production à ce jour, l’étude démontrait que 39 % d’entre elles avaient commencé à implanter des technologies numériques à leur processus de production, tandis que 17 % se mettaient en branle pour le faire.

Ce que l’on doit surtout retenir de cette étude, c’est qu’il a été clairement démontré que le fait de prendre le virage numérique était payant ; ces entreprises qui ont rapidement adopté les technologies numériques ont augmenté leur productivité tout en réduisant leurs coûts et en améliorant la qualité de leurs produits. Conclusion s’il n’y en a qu’une : les entreprises canadiennes doivent innover pour survivre, car la concurrence internationale est à l’avant-garde de cette quatrième révolution industrielle, a fait savoir Pierre Cléroux, vice-président et économiste en chef de la BDC.

Pour prendre le pouls de la situation au Québec, nous avons demandé à Sylvie Pinsonnault, vice-présidente au capital de risque, à l’innovation et au manufacturier innovant chez Investissement Québec, de quelle
manière l’organisation sensibilise sa clientèle en matière d’innovation… En d’autres mots, quel est le discours d’Investissement Québec sur l’importance d’innover ?

« D’abord, il y a un mythe à déboulonner : le secteur manufacturier n’est plus en déclin », précise-t-elle. « Et pour rester non seulement compétitives, mais pour survivre carrément, il est crucial pour les entreprises manufacturières du Québec de prendre le virage de l’innovation», souligne-t-elle en rappelant les possibilités qui s’offrent aux entreprises à l’intérieur de Manufacturiers innovants, un programme intégral de mobilisation qui interpelle tous les acteurs de l’écosystème manufacturier québécois et à propos duquel il existe une littérature déjà bien enrichie et des solutions concrètes pour accélérer le processus d’innovation des différentes entreprises. « Le message que l’on souhaite passer, c’est que l’industrie manufacturière représente actuellement 14,2 % du PIB du Québec. »

Voilà qui n’est pas rien… et ça ne fait qu’augmenter ! Lentement, mais sûrement.

Rappelons qu’afin de bâtir un plan de relance pour dynamiser l’industrie manufacturière, Investissement Québec s’est inspiré des meilleures pratiques dans les pays industrialisés les plus performants comme l’Allemagne, le Japon et la Suisse, lesquels représentent « de très bons bancs d’essai pour bâtir notre plan », pour reprendre les mots de Sylvie Pinsonnault, et ainsi adresser les trois enjeux prioritaires du secteur, soit de trouver des solutions pour surmonter l’écart de compétences et la pénurie de main-d’œuvre, d’innover dans leurs procédés et leurs produits, et enfin de réussir le développement des marchés et les exportations en dehors du Québec.

D’ailleurs, la Société annonçait au début juin la nomination de Suzanne Blanchet, ancienne présidente et chef de la direction de Cascades Groupe Tissu, comme nouvelle ambassadrice pour la prochaine année au sein de Manufacturiers innovants. Celle-ci accompagnera Investissement Québec dans la sensibilisation des entrepreneurs à l’importance d’accélérer l’innovation dans leurs entreprises.

Innovation et informatique

Pour plusieurs, le monde de l’informatique où tout évolue à vitesse grand V constitue un excellent exemple d’univers en innovation perpétuelle. À cet égard, le Centre de recherche informatique de Montréal (CRIM), un centre de recherche appliquée en technologies de l’information (TI), met lui aussi l’innovation au centre de sa stratégie et donne accès aux entreprises à un large éventail de programmes de financement des activités R et D et d’innovation. Ces organisations, des PME ou des entreprises en croissance, doivent toutefois démontrer une certaine maturité et être en mesure d’externaliser certains volets de leur projet de recherche et de développement.

Par Valérie R. Carbonneau

 

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