Nouvelles mesures du Canada contre l’acier étranger destiné aux États-Unis

Le Canada s’est récemment fait l’écho des États-Unis en accusant la Chine de faire du «dumping» sur le marché mondial de l’aluminium et de l’acier. ( photo archives Bloomberg) 

Le Canada a annoncé jeudi un renforcement de ses mesures en place pour contrer le dumping d’acier et d’aluminium sur son marché ou éviter de devenir une porte d’accès aux États-Unis pour les producteurs étrangers frappés par de nouvelles taxes américaines.

Le gouvernement compte notamment harmoniser ses règles de «marquage» avec celles des États-Unis, son premier partenaire commercial, ce qui fera «augmenter le nombre de produits d’acier et d’aluminium devant porter la mention de leur pays d’origine», a dit le premier ministre Justin Trudeau.

Le Canada va aussi faire entrer en vigueur des règles annoncées fin mars par le chef du gouvernement et permettant de sévir contre les entreprises qui tentent d’éviter les droits de douane.

L’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) disposera en particulier d’une plus grande «latitude pour déterminer si les prix exigés dans le marché intérieur de l’exportateur sont faussés», selon un communiqué du premier ministre.

Les syndicats canadiens du secteur seront aussi dotés du «statut nécessaire pour participer aux procédures de recours commerciaux».

Le gouvernement débloque aussi immédiatement 30 millions de dollars sur cinq ans pour l’ASFC et 6,8 millions de dollars subséquemment pour l’embauche de 40 nouveaux enquêteurs qui examineront les plaintes liées au commerce.

«Ce financement permettra de renforcer encore davantage les efforts que le Canada déploie en vue de prévenir le transbordement et le détournement d’acier et d’aluminium étrangers injustement écoulés au rabais dans le marché nord-américain»,

selon le communiqué.

Le président américain Donald Trump a promulgué en mars des taxes de 25 % sur les importations d’acier et de 10 % sur celles d’aluminium, accusant ses partenaires commerciaux de pratiques déloyales.

Il avait cependant accordé des exemptions jusqu’au 1er mai à plusieurs alliés des États-Unis, comme le Canada, l’Union européenne, le Mexique, l’Australie, l’Argentine et le Brésil.

Jeudi, le principal conseiller économique de la Maison-Blanche, Larry Kudlow, a averti l’UE que l’exemption qui lui a été accordée ne serait prolongée que s’il y a des concessions en retour.

Le Canada s’est récemment fait l’écho des États-Unis en accusant la Chine de faire du «dumping» sur le marché mondial de l’aluminium et de l’acier.

Cette annonce survient pendant que les représentants du Canada, du Mexique et des États-Unis tentent de conclure à Washington un accord de principe pour le renouvellement de l’Accord de libre-échange nord-américain.

Catégories

Nos services

Facebook

Twitter : @Suivez-nous

Twitter feed is not available at the moment.