Exportation: Filspec veut tisser des partenariats partout dans le monde

Revue de presse: 2 Avril- La Presse

Dominique Quintal, vice-président, vente et marketing, chez FilSpec, signale que son entreprise a pu bénéficier de différents accords de libre-échange pour développer de nouveaux marchés.

Journaliste: Nathalie Côté, La Presse 

PHOTO MICHELLE BOULAY, FOURNIE PAR SPECTRE MEDIA

L’industrie textile québécoise a terriblement souffert de la délocalisation de la production à l’étranger. Ironiquement, FilSpec, une entreprise spécialisée dans les fils textiles techniques, se tourne aujourd’hui vers l’étranger pour assurer sa croissance. Elle profite même des turbulences de l’économie mondiale.

Le problème

FilSpec a été fondée en 2004, mais l’entreprise s’appuie sur une histoire beaucoup plus longue. Celle-ci a commencé en 1954 avec Filature Domil, une division du Groupe Dominion Textile, et s’est poursuivie à partir de 1994 avec Cavalier Textile. Malheureusement, l’entreprise a fait faillite.

FilSpec est donc née dans un contexte difficile. « Les employés syndiqués ont formé une coopérative et ont trouvé un partenaire financier, la Caisse Desjardins, explique Dominique Quintal, vice-président, vente et marketing. Trois fondateurs dirigeants ont également participé à l’aventure de la création de FilSpec. »

Dans les premières années, tous les efforts ont été consacrés à assurer la survie de l’entreprise. « On a commencé à faire de la recherche pour créer de nouveaux fils et de nouveaux mélanges, explique M. Quintal. Nous avons aussi acquis de nouvelles machines. »

En 2015, FilSpec a toutefois entrepris un grand virage afin d’assurer sa croissance. Celle-ci passe notamment par une meilleure diversification à l’international.

La solution

FilSpec a décidé de vendre différemment pour dénicher de nouveaux marchés et prendre de l’expansion. L’entreprise s’adresse maintenant aux grandes marques afin de faire valoir les différentes propriétés novatrices de ses fils et répondre à leurs besoins. « Maintenant, nous faisons des partenariats avec elles plutôt que d’essayer de vendre à des tricoteurs et des tisserands, explique M. Quintal. En procédant de cette manière, notre marché est la planète ! Lululemon, par exemple, est située à Vancouver, mais elle fabrique ses vêtements en Amérique centrale et en Asie. »

Avec cette nouvelle façon de vendre, soit les entreprises partenaires guident FilSpec vers leurs tisserands et tricoteurs, soit FilSpec recommande ses propres clients à ses partenaires.

FilSpec a également ouvert des bureaux et embauché des représentants dans différents pays. D’ailleurs, un nouveau bureau ouvrira officiellement ses portes en avril à Bruxelles.

« Ce sera notre porte d’entrée vers l’Europe », résume M. Quintal.

L’entreprise doit toujours composer avec certains inconvénients liés aux accords de libre-échange et aux guerres commerciales, mais elle est aussi à l’affût des occasions qui peuvent en découler. « On se sert de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis, par exemple, illustre M. Quintal. L’incertitude nous permet de nous tailler une place auprès de certains clients. L’Accord de partenariat transpacifique est aussi une des meilleures ententes commerciales pour nous parce que nos fibres sont importées. »

Le chiffre d’affaires de l’entreprise est d’ailleurs passé de 30 millions en 2015 à 50 millions en 2018. Les nouveaux marchés représentent environ 40 % de sa croissance. Les affaires vont tellement bien actuellement que le plus gros problème de l’entreprise est… la pénurie de main-d’oeuvre ! « Autrement, notre chiffre d’affaires aurait pu atteindre 60 millions, précise M. Quintal. Nous avons une vingtaine de postes disponibles en ce moment. Nous n’avons pas le choix de faire de l’impartition au Mexique pour réaliser nos commandes. »

FilSpec en bref

  • Fondée en 2004
  • Siège social : Sherbrooke
  • Chiffre d’affaires de 50 millions
  • 300 employés

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