Exporter ailleurs qu’aux États-Unis – serait la clé du succès pour les entreprises canadiennes

Pourquoi et comment les entreprises canadiennes doivent-elles se diversifier?

Le Canada est très dépendant du marché étatsunien. Or, comme celui-ci connaît une période d’incertitude, il y a lieu d’envisager la diversification. Voici quelques pistes.

La plupart des analystes soutiennent que les exportateurs canadiens doivent élargir leurs horizons géographiques. Ils rappellent souvent que 76 % des exportations canadiennes ont été envoyées aux États-Unis en 2016.

Lors d’un groupe de discussion sur la diversification au Forum du commerce international d’iPolitics Live à Ottawa en juin dernier, Brian Kingston a aussi cité cette statistique, affirmant que la renégociation prochaine de l’ALENA rendait la situation particulièrement inquiétante.

M. Kingston, vice-président, politiques internationale et budgétaire du Conseil canadien des affaires, reconnaît que le Canada a légèrement augmenté sa diversification dans les marchés émergents, mais que celle-ci demeure largement insuffisante vu l’ampleur des débouchés potentiels.

Il ajoute que le Canada ne devrait pas s’en tenir à la diversification géographique : il devrait aussi encourager ses petites entreprises — pierre angulaire de son économie — à faire de l’exportation.

« Je crois que nous pouvons diversifier davantage le profil des exportateurs canadiens, explique M. Kingston. Les entreprises de 500 employés ou plus représentent 2,7 % des exportateurs; or, elles sont à l’origine de plus de 60 % des exportations totales. Le problème, donc, c’est qu’une poignée de grandes entreprises canadiennes dominent notre profil global d’exportation. Pour nous diversifier, il faut augmenter le nombre de PME qui exportent»

M. Kingston y est aussi allé de quelques recommandations au gouvernement du Canada. D’abord, le Conseil où il siège fait pression pour que le Canada « frappe avec vigueur à la porte du marché asiatique ». Selon lui, nous devrions négocier un accord de libre-échange avec la Chine, et même avec l’Inde et les pays de l’ANASE (Indonésie, Thaïlande, Philippines, Malaisie, Singapour, Vietnam, Brunéi, Laos, Cambodge et Myanmar).

Kingston suggère aussi que le Canada se concentre sur trois secteurs importants, en commençant par les écotechnologies. En effet, on prévoit que la Chine dépensera 3 milliards de dollars dans ce secteur dans les trois prochaines années, et que les dépenses de ce marché international atteindront environ 3 billions de dollars d’ici 2020. Kingston a d’ailleurs félicité le gouvernement d’avoir adopté une écostratégie.

Toujours selon M. Kingston, la deuxième priorité devrait être l’agriculture. «Notre secteur agricole va très bien, mais il pourrait aller encore mieux, affirme-t-il. Au risque de soulever la controverse, je pense que l’on devrait commencer par réformer la gestion de l’approvisionnement et autoriser les producteurs laitiers à faire de l’exportation. »

Enfin, le Canada devrait miser sur l’infrastructure, un secteur dans lequel il a une expertise, plus particulièrement les systèmes ferroviaires et l’électricité. En ne tenant compte que du taux de croissance prévu, les dépenses sur le marché international devraient se chiffrer à 3,3 billions de dollars d’ici 2020. Les économies émergentes devraient représenter 60 % de ce total.

 

source: Exportateurs Avertis 

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