Un demi-milliard pour l’aérospatiale
Ce matin, la ministre de l’Économie Dominique Anglade et le premier ministre Philippe Couillard ont procédé au lancement de la Stratégie québécoise de l’aérospatiale à l’École nationale d’aérotechnique de St-Hubert.
La ministre de l’Économie, Dominique Anglade, accompagnée du permier ministre Philippe Couillard, a dévoilé ce matin à l’École nationale d’aérotechnique de Longueuil la nouvelle stratégie de l’aérospatiale du gouvernement. En voici les grandes lignes.
Certaines interventions de Québec seront des subventions, mais plusieurs autres prendront la forme de prêts et de garanties de prêt, de sorte que le coût total pour le gouvernement ne devrait pas dépasser les 250 millions.
ARGENT FRAIS
La stratégie prévoira des interventions gouvernementales totalisant plus de 500 millions sur cinq ans. Certaines de ces interventions seront des subventions, mais plusieurs autres prendront la forme de prêts et de garanties de prêt, de sorte que le coût total pour le gouvernement ne devrait pas dépasser les 250 millions. Québec estime que ces interventions généreront des retombées économiques de 2,8 milliards. En vertu de la stratégie aéronautique précédente, qui remontait à 2006, un soutien gouvernemental de plus de 700 millions a été accordé à l’industrie.
FOURNISSEURS
Depuis plusieurs années, les géants de l’aérospatiale simplifient leurs chaînes d’approvisionnement en réduisant le nombre d’entreprises avec lesquelles ils font affaire. Ils préfèrent traiter avec des fournisseurs dits de « rang 1 » qui peuvent leur offrir des solutions intégrées et un partage des risques financiers liés au développement de nouveaux produits. Or, le Québec ne compte que 10 fournisseurs de rang 1, dont le fabricant de trains d’atterrissage Héroux-Devtek. Et les quelque 190 PME du secteur sont généralement trop petites pour atteindre ce niveau. « Pour avoir plus de fournisseurs de rang 1, il faut qu’on convainque d’autres joueurs étrangers de s’installer ici », explique la ministre Anglade en entrevue à La Presse.
ÉQUIPE TACTIQUE
La nouvelle stratégie permettra donc de financer des interventions dont la valeur totale pourrait atteindre 150 millions pour attirer au Québec des fournisseurs de rang 1. Le gouvernement entend mettre sur pied une « équipe tactique » qui sera chargée d’effectuer un démarchage « énergique » auprès de ces entreprises, parmi lesquelles on compte UTC Aerospace Systems, Rockwell Collins et Honeywell.