photo: Radio-Canada, Martin Bilodeau
La nouvelle usine que Kruger envisage ériger l’an prochain pourrait devenir la plus grosse jamais construite à Sherbrooke, elle qui devrait occuper une superficie de 45 000 mètres carrés (484 000 pieds carrés), l’équivalent de 10 terrains de football.
Un texte de Charles Beaudoin
Rappelons que la papetière de l’arrondissement de Brompton sera le site de l’implantation d’une nouvelle usine destinée à la fabrication de papier tissu, un projet estimé à 575 millions de dollarsqui devrait permettre la création de 180 emplois.
La Ville de Sherbrooke souhaite effectuer un changement de zonage autorisant Kruger à construire sa nouvelle usine entre la route de Windsor et la voie ferrée appartenant à Saint-Laurent & Atlantique, dans l’arrondissement de Brompton, sur un terrain de près de sept hectares (70 000 mètres carrés). À titre comparatif, l’ancienne chocolaterie Lowney’s, située entre l’autoroute 410 et la rue J-A Bombardier, fait un peu plus de 37 000 mètres carrés (401 000 pieds carrés).
Cette grandeur-là, on voit rarement ça. La dernière grande implantation qu’on a réalisée à Sherbrooke, c’est pas plus tard que le mois dernier qu’on l’a inaugurée et c’est Soprema. Cette usine occupe 175 000 pieds carrés d’empreinte au sol, c’est déjà gigantesque
, souligne la directrice générale de Sherbrooke Innopole, Josée Fortin.
C’est une très grosse usine, atteste le conseiller municipal et président du comité consultatif d’urbanisme, Vincent Boutin. On a vérifié à l’extérieur si d’autres terrains répondaient aux critères et la réponse est »non ». Un des enjeux, c’est d’avoir accès à beaucoup d’eau pour produire. Il y a la rivière Saint-François qui est là, mais il y a aussi l’usine de filtration des eaux de Kruger qui est sur le site et qui va pourvoir les deux usines en eau.
Capture écran: documents Ville de Sherbrooke
La Ville doit d’abord obtenir l’approbation de la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ). Une audience sera demandée afin de faire cheminer le dossier rapidement et ne pas mettre en péril les subventions attendues du gouvernement provincial, qui doit injecter 105 millions de dollars sous forme de prêt.
Ce n’est pas un terrain avec un fort potentiel agricole. Il y a des milieux humides, il y a des zones exposées aux glissements de terrain, donc il n’y avait plus d’activités depuis un certain temps et c’était en friche
, note Vincent Boutin.
L’impact est minime sur la zone agricole à Sherbrooke, c’est pourquoi on est optimiste d’avoir une réponse positive de la Commission
, résume-t-il.
La construction de la nouvelle usine devrait débuter en 2019 et durer deux ans, le début des opérations étant prévu pour 2021.
Radio-Canada Estrie– Charles Beaudoin