Avec plus de 150 000 postes à pourvoir, on peut dire que le secteur manufacturier souffre véritablement d’une pénurie de main-d’œuvre. Tous ses sous-secteurs et industries sont touchés. « Les grands centres sont affectés, mais c’est encore plus criant dans les régions intermédiaires et dans les régions éloignées », précise Véronique Proulx, présidente-directrice générale de Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ).
Selon elle, cette situation n’est pas seulement attribuable à la rareté de main-d’œuvre qui affecte tout le pays, mais à une méconnaissance du secteur chez les jeunes. « Les métiers sont peu connus par les élèves qui font leur choix de carrière, par les parents et par les orienteurs », ajoute-t-elle. Si l’image du travail physique répétitif et redondant y est pour beaucoup, c’est sur le point de changer.
Les emplois de l’usine 4.0
Le secteur manufacturier est en pleine transformation numérique….et ses emplois aussi. « Même sur la chaîne de montage, il y a des possibilités d’apprendre continuellement et de progresser au sein des entreprises », explique Véronique Proulx.
Main-d’œuvre féminine
Les entreprises manufacturières recherchent d’ailleurs des gens capables de s’adapter et de proposer des solutions aux changements technologiques, et même aux aléas des marchés. Elles ont besoin d’employés qualifiés et flexibles pour faire fonctionner les nouveaux équipements et les robots.
Les Manufacturiers et Exportateur du Québec invite d’ailleurs les femmes, grandes absentes des industries de la fabrication, à venir travailler dans le secteur. « Les transformations et l’automatisation offrent de belles occasions pour les femmes polyvalentes, à des salaires très compétitifs », conclut Véronique Proulx.