« La fermeture n’est malheureusement pas une surprise. C’est une usine qui n’était pas à la fine pointe de la technologie. Elle était désuète alors c’était une question de temps. C’est triste parce qu’au Québec, il y a beaucoup d’usines dans la même situation. Nous essayons, au gouvernement, d’encourager les propriétaires à investir dans une mise à niveau ou procéder à une conversion, ce que Kruger va tenter de faire avec cette usine », a déclaré le ministre de l’Économie et de l’Innovation du Québec, Pierre Fitzgibbon, en réaction à la fermeture de l’usine de Brompton, annoncée lundi, qui laisse près de 200 travailleurs sans emplois.
Le gouvernement du Québec est en discussion « étroite et continue » avec les dirigeants de l’entreprise. « La nouvelle usine, qui est en construction, produira du papier tissu, un produit à l’état brut qui doit être davantage transformé avant de devenir, par exemple, du papier hygiénique. L’objectif de Kruger est de convertir l’usine existante pour qu’elle fasse cette transformation supplémentaire. Les deux usines seront donc complémentaires », ajoute le ministre Fitzgibbon, précisant qu’il y a une logique géographique à cette idée.
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« Une journée triste pour l’Estrie »
« C’est un projet structurant. Et si je ne me trompe pas, les deux tiers des employés pourraient retrouver leur emploi après avoir suivi une formation », souligne M. Fitzgibbon.
Aide du Québec au cours des dernières années
À l’automne 2017, le gouvernement libéral du Québec avait renoncé au remboursement d’un vieux prêt consenti à Kruger de 141,1 millions sans contrepartie pour que le plan de transformation des usines de papier de concrétise.
À l’été 2018, le gouvernement libéral du Québec octroyait un prêt de 105 M$ sous forme de débenture à une filiale de Produits Kruger pour soutenir la construction de la nouvelle usine, un projet de 575 M$.
source de cet article et tous les articles sur ce sujet: LA TRIBUNE- MÉLANIE NOEL