Innovation: des programmes «inadaptés» aux PME? Mais pas pour Filspec qui a su en profiter!

Revue de presse- LA PRESSE- ARTICLE ICI 

La bonne nouvelle : les PME québécoises reconnaissent à une écrasante majorité qu’elles doivent innover pour être plus productives et attirer les talents. La mauvaise : 42 % d’entre elles n’ont développé aucune innovation dans la dernière année et pointent majoritairement des programmes gouvernementaux « inadaptés », selon une étude Léger rendue publique mercredi par l’organisme QuébecInnove.

3,6 %

Proportion moyenne de leur chiffre d’affaires que les PME québécoises ont investie dans la recherche et développement ou l’innovation l’an dernier. Cette moyenne cache en fait une grande disparité, l’investissement augmentant avec le nombre d’employés. Le sondage commandé par le Fonds de solidarité FTQ, EY Canada et QuébecInnove a été mené auprès de 800 décideurs dans des PME de 25 à 250 employés.

Les innovations

Nouveau produit ou service : 33 %
Stratégie organisationnelle ou commerciale : 27 %
Gestion, vente, distribution : 26 %
Fabrication : 21 %

54 %

Proportion des PME qui n’ont pas investi un sou en innovation dans les 12 derniers mois. De plus, 42 % des entreprises sondées n’ont développé aucune innovation. Ce sont surtout celles de taille moyenne, entre 25 et 100 employés, qui sont les moins innovantes.
« L’économie va bien, elles livrent la marchandise, il y a une pénurie de main-d’œuvre : ces entreprises ont d’autres chats à fouetter », explique en entrevue Isabelle Foisy, PDG de QuébecInnove, un organisme financé par le gouvernement du Québec fondé en 2017.

PHOTO FOURNIE PAR QUÉBECINNOVE

Isabelle Foisy, PDG de l’organisme QuébecInnove

Portrait des PME innovatrices

Parmi les entreprises de 150 employés et plus, 84 % ont développé une innovation.
Les PME gérées par un conseil d’administration ont investi 8 % de leur chiffre d’affaires en R et D ou en innovation — plus du double de la moyenne.

Trois raisons pour innover

Pour 78 % des répondants, l’innovation favorise la productivité.
67 % estiment qu’elle augmente leur capacité à attirer et à retenir la main-d’œuvre.
65 % croient qu’elle amène une réduction des coûts.

Implication

60 % des entreprises qui ont innové rapportent avoir consulté leurs employés à ce sujet. « C’est probablement la meilleure nouvelle, estime Thomas Martinuzzo, directeur aux investissements, innovation du Fonds FTQ. Pour voir de réels résultats, il faut créer une culture d’innovation qui passe par l’implication des travailleurs. »

Se sentir invincible

Même si elles n’ont été que 58 % à innover, 70 % des PME se disent préparées face aux « perturbations » qui pourraient secouer leur industrie dans les prochaines années. Ce sentiment d’« invincibilité » inquiète Stéphanie Jean, associée et fiscaliste chez EY. « Ça fait tellement longtemps qu’elles sont là qu’elles n’ont pas l’impression qu’elles peuvent être touchées par une disruption. Pourtant, toute l’économie va être affectée, aucun secteur n’est épargné. »

PHOTO IVANOH DEMERS, ARCHIVES LA PRESSE

« Aucun besoin »

Il s’agit de la réponse la plus populaire, avec 64 %, chez les responsables de PME qui n’ont pas innové. Le manque de temps (11 %) et le manque de personnel (8 %) sont les deux autres raisons les plus évoquées.

64 %

Proportion des répondants qui estiment « plutôt » ou « très complexe » de connaître les différents programmes gouvernementaux d’aide à l’innovation.
« Avec la multitude de programmes qui existent, c’est difficile pour un fiscaliste de s’y retrouver, alors imaginez pour un entrepreneur », note Stéphanie Jean, d’EY Canada.

56 %

Proportion des PME qui estiment que les programmes et subventions des gouvernements ne sont pas adaptés à leur réalité. Encore une fois, les plus petites entreprises de moins de 100 employés sont celles qui se plaignent le plus de cette situation. « Les stratégies et programmes doivent parler aux entreprises “orphelines”, et celles-ci doivent mieux connaître ce qui existe », estime Isabelle Foisy, de QuébecInnove. Les responsables de plus petites entreprises sont souvent réticents à parler de leurs projets et à aller chercher des partenaires, note-t-elle.

Coup de pouce apprécié

Le tableau n’est pas si sombre quand il s’agit de l’aide gouvernementale : 33 % des entreprises interrogées en ont profité, et la même proportion indique qu’il s’agissait d’un facteur « important » pour mener à bien leur projet d’innovation. Les fondations sont là, dit Stéphanie Jean, il faut maintenant aller plus loin. « Les écosystèmes dans le monde qui sont très performants en termes d’innovation, c’est là où on voit un leadership politique fort, qui créait un environnement commercial ouvert et compétitif », indique la fiscaliste.

L’exemple FilSpec

PHOTO JESSICA GARNEAU, ARCHIVES LA TRIBUNE

FilSpec est une entreprise de Sherbrooke spécialisée dans les fils textiles techniques de haute performance.

FilSpec, une entreprise de Sherbrooke spécialisée dans les fils textiles techniques de haute performance, fait partie de ces PME qui ont su utiliser à leur profit les programmes gouvernementaux. « En 2015, on a fait notre première demande de brevet : le faire seuls, y mettre 50 000 $ sans être sûrs que ce soit profitable, c’était impossible », indique Sébastien Couture, vice-président innovation. Les avantages : « Ça protège notre propriété intellectuelle et ça motive nos équipes. » Depuis cette première expérience, FilSpec a utilisé sa nouvelle expertise et déposé quatre autres demandes de brevets.

SOURCE: LA PRESSE- ARTICLE ICI 

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