L’Estrie figure au sein des régions québécoises qui enregistrent une croissance de l’emploi en 2018 par rapport à l’année précédente.
article de Claude Plante- Journal la Tribune de Sherbrooke
Avec un total de 161 500 emplois, on observe une progression de 5000 postes de plus que l’an dernier, pour une augmentation de 3,2 pour cent. Sur dix ans (de 2008 à 2018), la hausse est de 11 900 emplois, soit une majoration de 8 pour cent.
Ces chiffres proviennent de l’Institut de la statistique du Québec, à la suite de la publication des données officielles finales pour 2018 de l’Enquête sur la population active de Statistique Canada.
On estime à 169 400 personnes la populaton dite active. Elle était en hausse de 2,8 pour cent par rapport à 2017. Sur dix ans, on parle d’une croissance de 10 500 individus ( + 6.6 %).
En 2018, le Québec enregistre une progression de 38 900 emplois en moyenne (+ 0,9 %) par rapport à 2017. Il s’agit d’une hausse pour une quatrième année consécutive. Le nombre d’emplois atteint ainsi 4 262 200 en 2018.
Les régions administratives du Québec n’ont pas contribué de la même manière à l’évolution de l’emploi en 2018, la moitié des régions ayant soutenu la croissance de l’emploi, alors que l’autre moitié y ayant mis un frein. Avec une croissance respective de 22 600 et de 17 100 entre 2017 et 2018, les régions de Montréal et de Laval présentent les plus fortes hausses de l’emploi parmi toutes les régions et sont les moteurs de la croissance de l’emploi au Québec en 2018. Les régions de Lanaudière (–8 600) et de la Capitale-Nationale (–6 800) affichent les baisses les plus importantes.
Comparativement à 2008, le Québec compte 379 500 emplois de plus. Au cours de la période 2008-2018, la majorité des régions, soit douze sur seize, affichent une croissance de l’emploi. Les régions du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie−Îles-de-la-Madeleine et du Saguenay−Lac-Saint-Jean montrent un repli de l’emploi, tandis que celle de la Mauricie enregistre une faible variation. Près du tiers de la hausse de l’emploi au Québec durant cette période s’observe à Montréal (+119 700).
En 2018, le taux d’emploi s’élève de 45,1% à 65,3% dans les régions du Québec. Par rapport à 2017, la région du Bas-Saint-Laurent ainsi que celle de Laval enregistrent une hausse notable de plus de 4 points de pourcentage du taux d’emploi, alors qu’un recul de 2 points de pourcentage et plus est noté dans la région de la Gaspésie−Île-de-la-Madeleine, de Lanaudière, du Saguenay−Lac-Saint-Jean ainsi que dans celle du Centre-du-Québec. Ce taux est de 1,4 % en Estrie.
En 2018, les régions du Québec affichent un taux de chômage se situant entre 3,2% et 13,1%. Par rapport à 2017, il recule dans toutes les régions, sauf en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (+1,2 point) et dans Lanaudière (+0,2 point). La Capitale-Nationale (4,1%), la Chaudière-Appalaches (3,3%), la Montérégie (4,5%), l’Estrie (4,7%) et l’Abitibi-Témiscamingue (3,8%) ont un taux de chômage inférieur à la moyenne québécoise (5,5%). À l’opposé, la région de Montréal (7,2%) ainsi que celle de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (12,9%) présentent un taux plus élevé. Pour les autres régions, le taux de chômage n’est pas statistiquement différent de celui de l’ensemble du Québec.
Au cours de la période 2008-2018, le taux d’emploi augmente de plus de 4 points de pourcentage dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue et dans celle de la Côte-Nord et Nord-du-Québec; à l’opposé, il fléchit de plus de 4 points en Outaouais. Les autres régions enregistrent une variation se situant entre –3,8 points et 1,6 point de pourcentage. La baisse est infime en Estrie, avec – 0,5 point.
Quant au taux de chômage, il fléchit dans toutes les régions par rapport à 2008, la plus forte baisse s’observant dans la région de la Côte-Nord-et-Nord-du-Québec (– 6,1 points) ainsi que dans celle de la Gaspésie−Îles-de-la-Madeleine (–4,6 points). La Capitale-Nationale qui affiche le plus faible taux de chômage parmi toutes les régions présente la plus faible baisse du taux de chômage au cours des dix dernières années. L’Estrie revendique une baisse de 1,2 point pour la même période.